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Nous avons eu le plaisir de participer à l’édition 2025 des Positive Design Days, une matinée riche en échanges autour de thématiques actuelles du design web.
Parmi les nombreuses conférences auxquelles nous avons assisté, deux en particulier ont retenu notre attention. Nous vous partageons ici un aperçu, qui pourrait vous être utile si vous n’avez pas eu l’occasion d’y assister.
Nous avons débuté la journée avec une conférence passionnante et résolument dans l’air du temps : « L’IA (Intelligence Artificielle) et le futur du design produit : menace ou opportunité ? », animée par Sabrina Koessler.
À travers une expérience menée sur un projet fictif, elle a cherché à répondre à une question simple mais essentielle : l’IA peut-elle aujourd’hui remplacer un designer UX/UI dans l’ensemble de son processus ? La réponse est sans appel : non.
Pourquoi ? Parce que l’intelligence artificielle, aussi avancée soit-elle, ne peut reproduire la sensibilité humaine, ni intégrer les biais cognitifs et comportementaux de manière aussi fine qu’un professionnel lors d’entretiens utilisateurs ou dans l’analyse de personae.
L’humain est fait d’émotions, d’intuition, d’interprétation. Et c’est précisément cette imperfection qui fait la richesse du design centré utilisateur. Ce que l’IA ne pourra jamais remplacer, c’est notre capacité à ressentir, à comprendre l’autre, à contextualiser.
En revanche, l’IA générative peut devenir un véritable atout pour les designers, notamment dans les phases de synthèse, d’analyse ou de restitution. En déléguant certaines tâches à faible valeur ajoutée, les designers peuvent se concentrer sur des leviers plus stratégiques et créatifs.
En conclusion, l’intelligence artificielle ne tue pas les métiers créatifs, elle en redéfinit les contours. Il ne s’agit pas de résister à son arrivée, mais d’apprendre à l’intégrer intelligemment dans notre pratique pour enrichir nos approches et renforcer notre impact.
La seconde conférence que nous souhaitons vous partager, toujours aussi ancrée dans les enjeux actuels, portait sur un sujet aussi technique que crucial : « La web performance : une porte d’entrée vers plus de sobriété pour les interfaces web », présentée par Gauthier Ressel (Vous pouvez retrouver sa conférence ici : web performance et sobriété .
Il a commencé par nous rappeler un fait souvent sous-estimé : le numérique est responsable de 3 à 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, un chiffre en constante augmentation. Nous avons beau adopter des gestes éco-responsables au quotidien – trier nos déchets, éteindre les appareils en veille – nous oublions souvent que notre usage d’internet a lui aussi un coût environnemental significatif.
C’est pourquoi chaque entreprise disposant d’un site web a aujourd’hui un rôle à jouer dans la réduction de son impact numérique, en s’engageant dans une démarche de web performance et d’éco-conception.
Gauthier Ressel nous a partagé plusieurs leviers simples mais efficaces à mettre en place immédiatement :
Optimiser les images : utilisez des formats modernes comme WebP, AVIF ou SVG, redimensionnez les images à leur taille d’affichage réelle, et activez le lazy loading pour ne charger les images qu’au moment opportun.
Réduire les ressources inutiles : limitez l’utilisation de bibliothèques lourdes si vous n’exploitez que quelques fonctionnalités, et, lorsque cela est possible, remplacez les animations JavaScript par des animations CSS, plus légères et souvent suffisantes.
Prioriser le chargement : placez les ressources essentielles directement dans le code source HTML afin d’assurer un affichage rapide et pertinent.
Favoriser les éléments natifs HTML : privilégiez les balises standard comme <button>
, <details>
, ou <dialog>
plutôt que de recréer des éléments équivalents via JavaScript ou des frameworks, souvent plus lourds et moins accessibles.
Aujourd’hui, l’éco-conception n’est pas encore une obligation légale, mais il existe de nombreuses ressources et bonnes pratiques pour rendre un site plus performant et plus sobre énergétiquement. Le Référentiel Général d’Écoconception des Services Numériques (RGESN), publié par le Gouvernement, fournit un cadre de bonnes pratiques pour concevoir des services numériques plus sobres et responsables : RGESN – Référentiel général d’écoconception.
En somme, il est temps de prendre conscience que le numérique responsable commence par des choix de conception réfléchis. Sensibiliser les équipes, appliquer des pratiques simples, et faire de la performance un enjeu autant écologique qu’expérientiel : voilà le défi d’un design web et d’un développement plus durable.
Merci à tous les speakers et aux organisateurs Impact Positif et Capitale Dev de cet événement, c’est une vraie opportunité de se tenir informé aux actualités du moment tout en rencontrant des professionnels et experts.