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Né en 2012 dans les bureaux de l'agence Alsacréations dans le but de servir de base commune à tous les projets d'intégration web, KNACSS gagne chaque année en maturité et s'adapte aux évolutions des usages et techniques.
Bien que les frameworks soient — à juste titre — décriés car usines à gaz, KNACSS demeure toujours aussi léger et solide grâce à des bonnes pratiques d'accessibilité, une nomenclature et des conventions utiles au sein d'une équipe.
Parmi les nouveautés les plus significatives de ce septième opus :
(exemple pratique de grille construite à l'aide de Grillade de KNACSS)
Liens utiles pour tout comprendre et maîtriser la nouvelle version de KNACSS :
Ci-dessous, le pense-bête de KNACSS v7, téléchargeable au format PDF en cliquant dessus :
dotJS est un événement réunissant 1400 participants autour de conférences dédiées à JavaScript et au web en général. L'édition 2017 a pris place aux Docks de Paris sur une scène verdoyante, présentée par le non moins verdoyant Christophe Porteneuve (Delicious Insights).
Autour des talks, différents sponsors ont pu se présenter sur leurs stands, sans compter de la restauration et des boissons à profusion, que demander de plus ;) Voici un résumé des sujets abordés en espérant que cela vous fasse envie pour l'année prochaine Les vidéos seront bientôt en ligne sur www.dotconferences.com/talks. Bravo pour cet événement organisé de main de maître et merci à Sylvain Zimmer.
Wes (sommité de la communauté web) apprécie beaucoup les promesses (Promises) en JavaScript qui permettent d'en canaliser le côté asynchrone, et d'enchaîner des actions selon des conditions de succès ou d'échec. C'est un des principes les plus délicats de ce langage, qui reste cependant abordable et dont on ne peut plus se passer après avoir cerné leur syntaxe. Un appel à Promise.all permet par exemple d'attendre que toutes les promesses (en gros des fonctions devant retourner un succès) soient résolues et d'enchaîner sur d'autres actions.
Il y a cependant encore mieux : le principe async/await, lui aussi basé sur les promesses mais qui va encore plus loin en souplesse et qui combiné à des méthodes try/catch() permet de canaliser aussi les erreurs.
Conclusion :
Trent (Netflix) aime les devtools des navigateurs et participe à des projets tels que QUnit-in-browser qui se concentre sur l'analyse et les tests de la performance. Dans Working Well: The Future of Web Testing, il confirme que les outils de développement dans le navigateur sont essentiels pour comprendre et diagnostiquer du point de vue du navigateur et donc de l'utilisateur final. Pouvoir analyser le code coverage permet de savoir quelle proportion de code JS/CSS a réellement été utilisée par le navigateur. Suivre dans le temps (au fil des évolutions successives) un projet de ce point de vue indique si tout le code chargé sert encore effectivement ou s'il faut faire du nettoyage. Il existe aussi des projets tels que ember macro benchmark (pas uniquement réservé à ember) pour monitorer globalement et diagnostiquer la performance.
Suz est connue pour ses sessions de live coding sur Twitch. Elle cherche à proposer de nouveaux outils pour des problèmes connus.
Saviez-vous que le caractère unicode U+267F correspond au symbole international pour l'accessibilité ? Il a récemment été proposé de revoir son graphisme jugé peu représentatif des personnes en situation de handicap (trop statique, trop dévalorisant). Sara Hendren, artiste designer, a revu cette icône qui a déjà été adoptée par pas mal de monde (y compris les transports de New York City par exemple) mais pas pas toutes les organisations officielles (ce qui est long, difficile). Même Apple l'a adoptée pour l'emoji correspondant sur iOS.
Suz a présenté une démonstration de code en machine learning qui grâce à une requête fetch() va interroger une API pour ajouter des attributs HTML alt sur une galerie d'images Instagram, et l'accessibiliser... en 25 lignes de code seulement !
Une autre de ses démonstrations porte sur l'injection de sous-titres en direct sur ses streamings Twitch : elle transmet en direct son speech audio par WebSockets jusqu'à un serveur qui lui retransmet la transcription en texte. Celle-ci est ensuite incrustée avec la vidéo par un petit hack. Cette dernière phase nécessitait auparavant des extensions spécifiques à Chrome mais désormais une extension JavaScript est prévue par Twitch.
Feross (WebTorrent) est féru de règles à enfreindre sur le web, pour bidouiller les navigateurs. Il y a une différence entre les règles établies, écrites, et celles qui sont perçues, ou réelles. Par exemple une technique qui a été démontrée par le passé permettant d'activer la webcam des visiteurs d'un site à leur insu en passant par les autorisations du plugin Flash. Celles-ci sont hébergées par une page d'Adobe, qui peut être placée en iframe transparente au-dessus de la page courante. En faisant croire à un jeu et en incitant l'internaute à cliquer sur plusieurs boutons qui se déplacent successivement à 4 emplacements stratégiques, on provoque des clics sur l'interface de gestion délicate d'Adobe Flash qui débloque l'accès à la webcam.
Une autre limitation qui peut être enfreinte est celle du stockage de données dans le navigateur via localStorage, qui est normalement plafonné à quelques Mo par nom de domaine. Or il "suffit" d'exploiter une myriade de sous-domaines différents pour rapidement remplir le disque dur du visiteur innocent. Principe démontré par Filldisk.com.
Dans le même ordre d'idée, on peut utiliser l'API Fullscreen (plein écran) pour du phishing, en faisant croire au visiteur qu'il est sur le site de sa banque et récupérer ses identifiants.
Dans sa démonstration live, Feross jongle avec les popups en JavaScript, leur déplacement sur l'écran, leur génération automatique suite à une action de l'utilisateur (un clic sur un bouton) et les équipe de comportements bien embêtants : impossibilité de les attraper/fermer, auto-redimensionnement aux coordonnées de la souris, etc. En attrapant des événements comme keypress qui permet normalement de sortir du plein écran, on peut ouvrir à nouveau... une vidéo en plein écran.
Vous pouvez en retrouver la compilation sur Theannoyingsite.com.
Dans les lightning talks de l'après-midi : Matthieu Lux qui nous encourage à pratiquer le SSR (Server-Side Rendering) avec les frameworks JS à la mode (React, Angular, Vue) ; Elena Vilchik qui adresse un clin d'oeil aux bad parts de JavaScript surtout lorsqu'on manipule ensemble des types différents ; Mims Wright qui nous indique qu'il est tout à fait possible de développer des jeux avec React/Redux (voyez son Mimstris ; et Rafael Silva qui démontre qu'il est possible d'appliquer des fonctions de traitement audio (Web Audio) à des images (filtres passe-haut, passe-bas) : Slides.
Adrian est co-fondateur de Django, framework bien connu, et nous fait part de son expérience en lançant une controverse : n'utilisez pas de frameworks. Juste du JavaScript simple (aussi nommé plain JavaScript en VO ou Vanilla). Adrian a longtemps travaillé au Kansas pour un éditeur de journaux qui lui demandait des résultats rapides du jour au lendemain, ce qui a mené à la constitution d'outils qui ont donné Django lorsqu'il a été dévoilé en open source. Il a fini par quitter le développement, submergé par les demandes d'améliorations et de résolutions de bugs qui ne concernaient que des cas extrêmes.
Adrian a récemment travaillé sur Soundslice, pour l'apprentissage musical avec synchronisation de la partition au son et à la vidéo (affichage totalement responsive s'il vous plaît). À la première question que l'on lui pose souvent, il répond : je n'utilise pas de framework
. De nos jours, on peut se voir dépassé par la pléthore de solutions qui peuvent exister, et ne pas savoir ce qu'il faut choisir ou apprendre. Il recommande certes les patterns et les bibliothèques (libs pour les intimes). Quelle est la différence ? Un framework appelle votre code, tandis que votre code appelle une bibliothèque.
Thomas a étonné l'auditoire en démontrant qu'il est (relativement) facile d'acheter une petite antenne radio grand public (chip RTL2832U fréquence 1090 Mhz), de la piloter avec Node/JavaScript.
Une application ? Capter les signaux émis par les avions à plusieurs dizaines de kilomères (protocole ADS-B) puis récupérer leur identification transpondeur, altitude, longitude, latitude, etc, et les placer sur une carte en direct. Il n'y a pas de chiffrement ni d'identification nécessaire donc tout le monde peut y accéder. Voir ses projets récents sur son compte GitHub : rtl-sdr, mode-s-decoder.
Dans la deuxième session de lightning talks Stas Vilchik est convaincu : TypeScript is awesome
, Kristijan Ristovksi affirme que GraphQL va remplacer REST mais que les données sont toujours délicates à manipuler dans les SPAs ; Suby Raman finit par OpenGL qui permet en envoyant des instructions à la carte graphique (GPU) en JavaScript de traiter des millions de pixels sans ralentir le processeur.
Sean de Microsoft est impliqué dans l'open source, les devtools d'Edge, Angular et surtout WebPack qui est un module bundler. Il présente Tapable, une bibliothèque de plugin de 200 lignes, dorsale du système de plugins de WebPack. Elle permet d'étendre les classes de base, d'attraper les événements de compilation et donc de personnaliser le fonctionnement global et l'architecture du compilateur de WebPack... avec des nouveautés prometteuses pour la version 4.
Marcy souhaite satisfaire un maximum d'utilisateurs, ce qui avec le web signifie comme souvent de prendre en compte leurs spécificités : handicap, situation géographique, capacités de lecture, âge, matériel, moyens, vitesse d'accès au réseau. En se concentrant sur l'accessibilité, elle démontre que JavaScript a un impact direct sur ces utilisateurs car il pilote souvent l'interface finale côté navigateur et qu'il est possible d'améliorer rapidement la situation en tenant compte de critères de base :
Pour ne pas perdre le visiteur dans une navigation repliée (à la mode de nos jours avec les menus burger), appliquer l'attribut inert sur le conteneur HTML. Cependant cet élément n'est pas implémenté partout et il faut des polyfills (WCIG inert). Côté React : inert={this.state.isOpen?null:''}.
Aujourd'hui il est possible d'auditer les applications web, y compris avec des outils automatisés tels qu'axe-coconut ou des extensions à la portée de tous comme Chrome Accessibility Debugger.
Tom travaille chez LinkedIn sur la question de la performance d'affichage, y compris pour les marchés émergents. Il y a plusieurs axes sur lesquels agir : le téléchargement, le parsing (analyse syntaxique), et le rendu. La réactivité de l'interface est aussi importante : elle doit se mettre à jour rapidement, avec des animations, et supporter une fréquence de 60 images/seconde.
Le Virtual DOM a été important pour cela (utilisé par React), mais on peut faire encore mieux désormais (attention c'est extrême) car même sur le réseau le plus rapide et depuis le cache disque local il y a du temps de parsing et compilation/exécution. Le mobile exacerbe le tout car généralement plus lent que le desktop. JSX ressemble à du HTML, mais il est transpilé en un arbre d'éléments JavaScript, donc il faut le parser. Il faudrait déplacer la complexité dans le compilateur pour réduire la charge réseau et exécution côté client. Comment faire ? Compiler en bytecode (OMG!) qui est interprété par une petite machine virtuelle du navigateur. Le code compilé est plus léger donc plus rapide à télécharger, et plus performant à l'exécution. Pour ceci, un outil nommé Glimmer utilise ArrayBuffer donc il n'y a pas de parsing ou de structure de données intermédiaire. Glimmer optimise le tout en gérant à la fois le bytecode pour le premier rendu, et les mises à jour. Les démonstrations sur un mobile sont significatives. React est souvent pénalisé car il doit rafraîchir beaucoup de composants alors qu'il n'y en a pas besoin (développeurs contrôlez vos props). Jouez avec Glimmer Playground si le coeur vous en dit. Cette procédure est pour l'instant réservée aux projets extrêmes et conséquents, mais sera peut être de mise d'ici quelques années.
Le créateur de JavaScript (à la tête du navigateur Brave actuellement) nous narre une brève histoire de JavaScript, quelques secrets de son évolution parfois stagnante parfois mouvementée, ainsi que les améliorations prévues pour le futur proche. Il est difficile de résumer son allocution, mais retenons une citation : Things that are impossible just take longer
(Ian Hickson, rédacteur de la spec HTML5).
Saluons les sponsors LAB/5com, Bloomberg, Microsoft, Vente-Privée, Linkvalue, Zalando, Mozilla, Algolia, JS Republic et Google.